Il est important qu'une seule entité ait en charge l'ensemble de ces questions, qui sont liées les unes aux autres. Morceler les responsabilités, c'est nuire à l'efficacité.
D'autre part, le projet de loi vise à réduire l'immigration familiale au profit d'une immigration de travail. L'objectif de cette politique responsable rompt avec une certaine hypocrisie entretenue par quelques associations militantes d'extrême gauche. Depuis des décennies, notre pays persiste à accueillir des étrangers sans travail alors que nous manquons de logements, de crèches, d'équipements collectifs, que notre système d'assurance-maladie et que nos finances publiques s'enfoncent dans un gouffre abyssal. Souhaitons-nous mettre en péril une cohésion sociale déjà si fragilisée ? Comme le disait avec lucidité Jean-Pierre Chevènement il y a quelques années : « Quand la France compte cinq millions de chômeurs réels, faut-il au nom du libéralisme sans frontières accroître le nombre de chômeurs en Seine-Saint-Denis ou ailleurs, avec toutes ses conséquences ? ». (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Mes chers collègues, est-il souhaitable de continuer, comme si de rien n'était, à accueillir au frais des contribuables des étrangers dans des chambres d'hôtels sordides, faisant ainsi la richesse de marchands de sommeil sans scrupule ? Voulons-nous que des familles entières viennent s'entasser dans des ghettos de banlieues qui sombrent dans la violence et la délinquance ? (Mêmes mouvements.)