Je crois qu'il y a un blocage culturel de la part du rapporteur pour avis. Il imagine la production d'énergie exclusivement sur le mode des grosses machineries. Il est vrai, j'en conviens, qu'elles produisent l'essentiel de la production d'électricité dans notre pays. Mais il n'empêche que, dans les périodes de pointe, on a besoin du plus grand bouquet énergétique possible. Chaque production compte.
Nous sommes ici dans la même logique que celle de la production d'énergie photovoltaïque chez les particuliers : chacun d'eux produit assez peu, mais ces petites installations individuelles ajoutées les unes aux autres finissent par produire pas mal d'électricité. Ce sont elles, je le repète, qui nous permettront d'atteindre les fameux 23 %.
Il faut arrêter de croire que c'est le grand éolien qui fournira l'essentiel de l'électricité. Monsieur le président de la commission, nous vous communiquerons des photos qui vous montreront que le petit éolien n'est pas inesthétique. Quant à la personne qui en installe dans sa propriété, si ne elle dispose que de mille mètres carrés, elle n'a certainement pas l'intention de les couvrir d'un champ d'éoliennes.
Aucun d'entre nous n'a jamais dit que de l'énergie serait produite à partir de petites éoliennes pour être revendue sur le réseau. Il s'agit de satisfaire d'abord des besoins personnels et de revendre le surplus. Cela n'a strictement rien à voir avec le photovoltaïque, qui est devenu un produit d'épargne et qui est d'ailleurs vendu comme tel sans que cela rebute personne. Après tout, en Allemagne, ceux qui investissent dans une telle installation la considèrent comme un complément de retraite. Ici, la démarche n'est pas la même puisqu'il s'agit d'évacuer l'électricité produite, qui peut être utile ailleurs.
Je demande donc à M. le président de la commission et à M. le rapporteur d'examiner ces schémas, qui sont peut-être inhabituels pour eux mais qui, cumulés, peuvent se révéler intéressants.