Madame la présidente, j'avais conclu mon intervention liminaire en citant huit points sur lesquels toute avancée aurait pu être de nature à nous faire changer d'avis sur le Grenelle. Malheureusement, cela me paraît très mal parti !
Le premier point consistait à respecter les collectivités territoriales et leur donner les moyens d'assumer leurs responsabilités. L'annonce du gel des dépenses de l'État a tout lieu de nous inquiéter sur l'évolution des ressources des collectivités territoriales. Qui plus est, vous n'avez pas renoncé à la recentralisation larvée via les directives d'aménagement et les PIG. Dommage !
Deuxième point, la publication de stratégie nationale des infrastructures terrestres. Nous avons appris que vous alliez la proposer. Soit. Restait à financer le transport modal par l'instauration dès 2011 de l'écotaxe poids lourds – que vous avez exclue – et par une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des compagnies pétrolières – que vous avez refusée. Autrement dit, rien !
Troisième point : mettre en place une politique pour résorber la précarité énergétique. Vous êtes restés extrêmement timides là-dessus.
Quatrième point : développer toutes les énergies renouvelables et respecter nos engagements européens. Je ne reviens pas sur le débat sur l'éolien : vous n'avez rien fait.
Cinquième point : rendre opposable la trame verte et bleue pour permettre la migration des espèces. Vous venez de le refuser…
En l'état actuel des choses, il vous reste trois chances sur huit ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)