Je vous remercie pour la qualité de votre rapport, qui porte sur un sujet très important et complexe. A mon sens, on ne peut parler de souveraineté européenne. La question clé qui se pose est de savoir si l'on conçoit la DAMB comme un complément de la dissuasion nucléaire – auquel cas, elle relève d'une approche nationale – ou comme un système d'armes plus classique – qui passe par une coopération internationale, avec les aléas politiques et industriels qu'elle suppose. Dans ce dernier cas, si ce système était utilisé pour la protection des forces alliées sur des théâtres d'opérations extérieures, la question se poserait de savoir qui aurait le pouvoir de décision.