Le principe selon lequel la sanctuarisation du territoire est assurée par la dissuasion n'est pas remis en cause. La DAMB est conçue, encore une fois, comme un complément indispensable, sur le plan stratégique comme de notre développement technologique.
L'objet du rapport n'est pas d'analyser tous les problèmes géopolitiques à venir, mais de proposer une réflexion en vue de la prochaine échéance du sommet de Lisbonne. Il montre que le coût d'un système de DAMB, dont l'évaluation est globalement fiable, est soutenable.
Nos partenaires pourraient être, dans ce cadre, les membres du club Aster, notamment l'Italie et le Royaume-Uni. L'Allemagne pourrait également en faire partie, même si elle a, semble-t-il, retenu une orientation un peu différente. Il faut, en tout cas, que l'Union européenne soit en mesure de défendre sa position au sommet de Lisbonne. C'est pour nous un enjeu de souveraineté : on voit bien combien celle-ci serait amoindrie si les États-Unis étaient maîtres d'un système antimissile en Europe. Notre politique en la matière doit s'appuyer sur le pilier européen de l'OTAN, dans le droit fil, d'ailleurs, de la position du Président de la République, prônant « Plus d'OTAN pour plus d'Europe ». Les États européens membres de l'Alliance atlantique doivent à cette fin apporter les « briques » technologiques nécessaires, que leurs entreprises industrielles sont en mesure de constituer, compte tenu des compétences de pointe dont elles disposent dans ce domaine.