Il s'agit de l'éternel débat opposant le glaive au bouclier. Historiquement, le glaive s'est toujours montré plus fort, sachant que la dissuasion a la particularité d'être un glaive servant de bouclier.
À mon sens, l'enjeu est d'éviter la mise en oeuvre de technologies balistiques sophistiquées par des groupes terroristes ou para-étatiques. L'importance numérique de ces groupes a-t-elle pu être évaluée ?
On voit qu'en Afghanistan cette menace est manifeste, même si, pour le moment, l'adversaire maîtrise mal la précision de ses tirs.
Enfin, comment s'établit l'équilibre dans cette affaire entre l'intérêt stratégique pour la France et celui de ses industriels ?
Gilbert Le Bris. La concurrence entre le glaive et le bouclier n'a jamais interdit de disposer de boucliers.
Pour le moment, les groupes non étatiques ne peuvent prétendre à guère plus qu'à des technologies du type Scud des années 1950. Mais je vous rappelle qu'une trentaine de pays disposent aujourd'hui de capacités nouvelles en matière de missiles.