Nous sommes convaincus que la menace prend de l'ampleur, et que la situation d'aujourd'hui est bien différente de celle qui prévalait lors de la signature du traité ABM. À cette époque, seuls neuf pays maîtrisaient ce type de technologie, alors qu'ils sont désormais plus de trente.
En se diffusant largement vers des pays proliférants, les SS–26 russes ou M–9 chinois pourraient constituer une menace pour la paix. Face à cela, la dissuasion nucléaire ne suffit plus. Développer la défense antimissile serait un complément utile qui conforterait la crédibilité de notre dissuasion.
Il s'agit d'un enjeu technologique et industriel majeur. La France dispose des capacités technologiques nécessaires. Nous devons encourager leur développement afin que notre pays conserve son rang technologique, supérieur à son poids économique et démographique.