Dans le cadre des travaux des deux cercles interparlementaires, il est apparu nécessaire de réfléchir à la défense antimissile balistique (DAMB) au vu de l'évolution du contexte militaire et géopolitique actuel. Durant neuf mois, nous avons entendu l'ensemble des acteurs de ce dossier, qu'il s'agisse des armées ou des industriels.
Lors de sa dernière audition, le ministre de la défense a fait part de sa position sur ce sujet que j'ai trouvée assez timide. Je ne partage pas son analyse car il me semble que la DAMB et la dissuasion ne sont nullement contradictoires : il s'agit bien de disposer de moyens complémentaires pour répondre à des menaces qu'il est de plus en plus difficile d'identifier précisément. Nous devons faire face à de nouveaux risques avec de nouveaux missiles de courte ou moyenne portée. Ce défi est d'autant plus important que des pays comme l'Iran ou le Pakistan n'hésitent pas à vendre ce type d'équipements à tout client potentiel.
Dans ce contexte, nous avons donc souhaité attirer l'attention des états-majors, mais aussi des politiques, sur cet enjeu crucial. Je laisse maintenant Gilbert Le Bris présenter plus précisément les grandes orientations de notre travail.