Ne caricaturez pas !
Je ne répondrai pas à M. Mamère, qui a visiblement rechargé ses « accumulateurs de provocateur » pendant les vacances. (Murmures sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Je voudrais simplement remercier le journal Le Monde, paru ce soir. Je vous invite à vous reporter à l'article de la page 3 qui, sous le titre « Nouakchott-Paris, huit ans d'attente » est annoncé ainsi : « Arrivée de Mauritanie en 1999, Fatima Lam n'a plus vu ses filles. Malgré son statut de réfugiée politique, l'administration bloque la demande de rapprochement familial. Raison invoqué : un état civil défaillant. »
Je vais en lire vingt lignes qui devraient vous faire réfléchir : « Pour les réfugiés politiques, certains visas sont pourtant bloqués pendant des années à cause des problèmes d'état civil, souligne Soulé N'Gaidé, qui a suivi le dossier de Mme Lam en tant qu'assistant juridique du centre international de la Cimade à Massy. » C'est la Cimade, qui dit cela et non l'UMP. Elle est plutôt proche des immigrés et s'occupe de leur situation.
« En Mauritanie, on peut travailler, se marier, avoir des enfants ou se faire enterrer sans jamais présenter un document administratif. L'état civil est très approximatif.
« En 2005, la demande de rapprochement familial de Fatima Lam a été acceptée pour son mari et l'un de ses fils, mais les autres visas ont été refusés ; le consulat de France en Mauritanie précise dans un courrier que la copie d'acte de naissance de l'une des filles est « apocryphe ». Il affirme en outre ne pas avoir retrouvé l'acte de naissance d'un autre fils – Diarry – dans les registres et déclare que la fiche de recensement de Kalidou n'a pas été présentée. »
Monsieur Mamère, on peut faire de grandes déclarations de principe et regarder la réalité des actes d'état civil de certains pays. Si mon amendement avait été accepté, cette famille serait réunie depuis longtemps.