C'est intolérable !
L'immigration zéro n'est pas plus réaliste que la théologie du tout-immigration qui ferait de la France le réceptacle de toute la misère du monde. En l'espèce, j'aurais souhaité que la seule passion qui animât nos collègues, auteurs de cette exception d'irrecevabilité, soit la passion du droit, si chère au doyen Carbonnier. Je ne suis pas sûr qu'il en aille ainsi, après cette intervention où l'on a tout confondu et où l'on a du mal à reconnaître le texte présenté par le Gouvernement.
Pourtant, s'il est un domaine où la lucidité doit rejoindre la volonté politique, c'est bien celui de la maîtrise des flux migratoires. Nul ne peut plus occulter cette réalité.
Nicolas Sarkozy, alors candidat, avait pris l'engagement devant les Français de mettre en oeuvre une politique à la hauteur des enjeux présents, c'est-à-dire une véritable politique d'immigration, globale et cohérente, fondée sur des objectifs précis.
Élu Président de la République, il a d'abord décidé la création d'un ministère unique, placé à la tête de toutes les administrations responsables. Et nous savons, monsieur le ministre, vous qui êtes sur tous les fronts et vous appliquez chaque jour à démontrer votre ardeur à la tâche, que vous avez à coeur de donner toute sa plénitude à ce ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement, qui se révélait indispensable et recueille l'assentiment des Français.