Par ailleurs, une telle mesure induirait une forte ségrégation sociale. En effet, ce sont les ménages à revenus modestes, qui résident dans les zones les plus éloignées des centres des grandes agglomérations, contraints d'utiliser leur voiture en raison du manque de dessertes rapides et régulières, qui seront soumis aux péages. Une ponction du pouvoir d'achat des plus modestes qui aurait pour effet de réduire la circulation au profit des ménages aisés renforcera le sentiment que l'on sanctuarise la ville, réservée aux plus riches.
Avant d'en arriver aux péages urbains, il faut d'abord développer toutes les formes de transports en commun. À moins que des travaux de très grande envergure ne soient achevés en 2013, on en est encore très loin.
La vraie question est de savoir si les personnes soumises aux péages urbains ont raisonnablement un autre choix que de prendre leur voiture. C'est la raison pour laquelle nous sommes très réservés à l'égard de ces amendements, et nous voterons contre.