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Intervention de Louis Guédon

Réunion du 6 mai 2010 à 15h00
Engagement national pour l'environnement — Après l'article 19 bis a, amendement 604

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Guédon :

Il s'agit de renforcer la protection de l'environnement dans les sites naturels protégés, en particulier dans les îles. Je songe notamment à celles de notre région, que je connais bien : les îles du Ponant, qui regroupent Bréhat, Batz, Seing, Ouessant, Molène, Houat, Hoëdic, Yeu, Belle-Île et Aix.

Face aux difficultés auxquelles ces îles sont confrontées, nous devons soutenir leur population, qui fait d'immenses efforts pour maintenir une activité économique en l'absence de continuité territoriale.

Voici quelles sont ces difficultés. L'acheminement des biens de consommation, des matériaux de construction et des ressources en carburant est très coûteux. En outre, afin de mieux protéger l'environnement, il est désormais interdit d'enfouir les déchets, qui doivent être renvoyés sur le continent, et de procéder à l'assainissement de la même manière qu'auparavant. Ces communes voient donc leur budget flamber.

Par ailleurs, leur économie souffre beaucoup. Elle a été traumatisée par l'interdiction incompréhensible du filet maillant dérivant, alors que l'île d'Yeu était, on s'en souvient, le premier port thonier français. L'Europe avait donné de l'argent pour les senneurs – trente millions ; ces bateaux sont sortis de flotte. Nous devons donc aider ces îles à maintenir leur environnement.

Jusqu'à présent la « taxe Barnier », prélèvement sur chaque billet acheté par les touristes se rendant en bateau sur les îles, leur permettait d'équilibrer leur budget. Or le montant modeste de cette taxe – 1,52 euro – n'a pas été réévalué depuis 1995. Les municipalités souhaitent donc une réévaluation qui tienne compte des indices pertinents, relatifs par exemple au coût de la construction ou aux loyers.

De plus, les municipalités demandent que la taxe, qui n'était prélevée sur le billet des touristes que trois mois par an, du 1er juin au 30 septembre, soit due par la même catégorie de visiteurs toute l'année.

Voilà, mes chers collègues, comment nous pourrions, dans une période délicate, aider nos concitoyens, qui ont vocation à développer une économie dans un contexte d'insularité, à faire face à leurs difficultés. Merci de soutenir leur action !

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