Monsieur le Président, monsieur le ministre, mes chers collègues, comme elle l'avait fait pour le texte, dont nous pouvons être collectivement fiers, qui a profondément réformé la procédure de l'asile en 2003, la commission des affaires étrangères s'est saisie pour avis des dispositions relatives à l'asile du présent projet de loi. Elle affirme ainsi son intérêt constant pour le droit d'asile, que sa mise en oeuvre relève de l'autorité du ministre des affaires étrangères ou, comme c'est désormais le cas, de la compétence du ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement.
La France reste et restera toujours aux côtés des personnes persécutées. Ce nouveau rattachement ministériel ne retire rien à la spécificité du droit d'asile au regard des problématiques de l'immigration. Il faut répéter haut et fort que la question de l'immigration n'a rien à voir avec la question de l'asile. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Ainsi, notre pays est toujours le premier destinataire des demandeurs d'asile en Europe et aussi celui qui accorde le statut de réfugié au plus grand nombre d'étrangers menacés dans leur pays. Certains donneurs de leçons feraient bien de mémoriser ce fait incontournable et incontestable qui honore notre pays. Et comme vous l'avez rappelé récemment, monsieur le ministre, lors de votre déplacement dans la région lyonnaise à l'occasion de votre visite au centre de transit de l'association Forum Réfugiés, vous serez pleinement le ministre de l'asile,…