J'ajoute que cette réflexion doit à l'évidence aller de pair avec un vigoureux effort de coopération en faveur des pays d'origine pour améliorer la fiabilité de leur état civil. Nous le faisons déjà avec le Mali, le Cameroun, la Mauritanie et le Sénégal. Il faut aller plus loin.
Je tiens ensuite à marquer l'accord du Gouvernement, dans un domaine très différent, avec l'amendement présenté par Frédéric Lefebvre visant à créer un « livret épargne codéveloppement ».
Chaque année, les transferts de fonds des migrants résidant en France vers leurs pays d'origine représentent 8 milliards d'euros. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Je rappelle que l'aide publique au développement est dotée de 9 milliards d'euros – cela donne une échelle. Et vous feriez mieux de ne pas m'obliger à rappeler quand elle a diminué et quand elle a augmenté ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Ces sommes considérables sont orientées, à plus de 80 % malheureusement, vers la consommation courante. Si nous réussissons à orienter une partie significative de cette épargne vers l'investissement, nous donnerons à ces pays un important levier supplémentaire de développement. Nous avons créé, en 2006, un premier produit d'épargne, bénéficiant d'une réduction d'impôt sur le revenu – les caisses d'épargne ont signé il y a quelques jours. Je crois utile d'aller plus loin. C'est tout le sens de l'amendement de Frédéric Lefebvre,…