Monsieur le député, vous avez raison de considérer que la lutte contre l'obésité et le surpoids est une priorité de santé publique. Le fer de lance de cette campagne de santé publique est le programme national nutrition santé, dans ses deux volets de promotion d'une nourriture saine et équilibrée et de développement de l'activité physique.
Nous agissons au moyen de campagnes de communication que les Français connaissent bien, à la télévision et sur internet, ainsi qu'en mobilisant les professionnels de santé. Nous avons également reçu l'appui de très nombreuses collectivités territoriales : 195 d'entre elles ont adopté la charte nutrition santé ; 10 millions de nos concitoyens sont ainsi concernés. Les entreprises se mobilisent également, à travers des chartes de qualité nutritionnelle ; dix-huit grands groupes alimentaires les ont souscrites.
Je présenterai évidemment un bilan exhaustif de ces mesures demain. Mais je voudrais dire dès aujourd'hui que le PNNS est considéré comme une référence à l'étranger. Je voudrais également citer trois indicateurs.
La France est le seul pays développé dans lequel la courbe d'obésité des adolescents, sur lesquels vous avez raison d'insister, s'est inversée. Le nombre des adolescents en surpoids est passé depuis 2000 de 18 à 16 %. Ce n'est pas suffisant, mais c'est une véritable inversion de tendance.
Pendant la même période, le nombre de Français qui consomment cinq fruits et légumes par jour est passé de 24 % à 40 %.
Enfin, les deux tiers des Français pratiquent aujourd'hui trente minutes d'activité physique quotidienne.
Nous poursuivrons bien entendu ces efforts en nous concentrant de façon tout à fait particulière sur les inégalités de santé. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)