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Intervention de Bruno Le Roux

Réunion du 5 mai 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Otages français en afghanistan

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Ma question s'adresse à M. le Premier Ministre.

Depuis le 29 décembre dernier, c'est-à-dire depuis plus de quatre mois déjà, deux de nos compatriotes, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, ainsi que leurs accompagnateurs, sont séquestrés en Afghanistan. Tous deux journalistes aguerris, ils travaillaient pour notre information dans le cadre d'une grande émission d'investigation.

Leur libération doit être une priorité nationale et chacun d'entre nous peut y participer. Il faut que l'on sache que notre pays est mobilisé. Il faut que l'on sache ce que fait la France pour ses otages. C'est important pour eux d'abord. Tous ceux qui ont été dans cette situation le disent : « Quand on est otage, on a besoin de sentir la mobilisation. » C'est ce sentiment qui rassure, qui permet de survivre et qui va s'opposer aux assertions des ravisseurs, qui n'ont de cesse de laisser penser à nos compatriotes que la France les a oubliés.

Non, Stéphane, Hervé et leurs accompagnateurs ne doivent pas tomber dans l'oubli, et notre mobilisation, celle de la représentation nationale, des médias, des collectivités locales – je pense à Saint-Ouen et à Montpellier –, de l'opinion publique, doit agir chaque matin, chaque soir, pour rappeler l'urgence de leur libération.

Je souhaite que le Gouvernement dresse un état des informations dont il dispose. Je souhaite aussi qu'il puisse nous rassurer sur le fait que tout est mis en oeuvre aujourd'hui pour leur libération et que les premières expressions malheureuses sur « l'imprudence coupable » et le « coût tout à fait considérable » de leur libération sont totalement oubliées.

Je souhaite aussi que leurs proches, notamment le comité de soutien qui a été créé, puissent disposer d'interlocuteurs permanents au sein des ministères concernés afin que puissent s'articuler leur action et celle de la France. Nos otages doivent savoir que nous parlons d'eux, que nous pensons à eux et que nous agissons pour eux, donc pour la démocratie. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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