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Intervention de Brice Hortefeux

Réunion du 18 septembre 2007 à 15h00
Maîtrise de l'immigration intégration et asile — Discussion après déclaration d'urgence d'un projet de loi

Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement :

La moitié de la population de ce continent a moins de dix-sept ans. Il faut impérativement tendre la main à l'Afrique, pour que sa jeunesse puisse trouver un avenir en Afrique, au lieu de le chercher vainement en Europe. La clef de cet avenir, c'est l'effort de développement.

Le moment est venu de nouer des partenariats avec les pays les moins développés pour réguler ensemble, dans l'intérêt des deux parties, les flux migratoires.

Les pays d'origine nous feront part de leurs besoins et s'engageront à nous aider à lutter contre l'immigration illégale, en échange de quoi nous accueillerons un certain nombre de ressortissants et formerons leurs élites dans des domaines où celles-ci pourraient mettre ensuite utilement leur formation au service du développement de leur pays. C'est tout l'enjeu de la négociation, avec les pays d'origine de l'immigration, des accords de gestion concertée des flux migratoires, qui comprennent tous un volet relatif au codéveloppement.

Je ne donnerai pas la liste de ces accords. Un premier avait été signé avec le Sénégal, et nous avons bon espoir de signer l'accord d'application avant la fin de l'année. J'en ai signé un autre avec le Gabon, le 5 juillet dernier. Des discussions très précises sont engagées avec le Bénin et aboutiront, j'en suis convaincu, avant la fin 2007. Parallèlement, un accord identique peut être signé avec le Congo Brazzaville. J'engagerai ce dialogue avec d'autres pays au cours des prochains mois, notamment avec le Mali, qui, vous le savez, est une terre d'immigration importante, mais aussi avec le Cameroun, le Togo, Madagascar ou Haïti.

C'est la première fois que la France signe de tels accords avec les pays d'origine de l'immigration. Cela signifie tout simplement que notre pays est − nous pouvons en être fiers − dans la droite ligne de la conférence euro-africaine sur les migrations et le développement qui s'est tenue à Rabat en juillet 2006. C'est d'ailleurs notre pays qui l'an prochain, lors de la présidence française de l'Union européenne, accueillera la deuxième conférence.

La dynamique de ces accords démontre que la politique d'immigration choisie et concertée conduite par la France est approuvée par les pays d'origine, qui sont nos partenaires.

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