La quatrième raison, c'est que, l'expérience nous l'a appris, en matière de gestion de l'immigration, tout laxisme se paie lourdement. Vous vous en souvenez, lorsque, en 1997, il a été décidé de régulariser 90 000 immigrés clandestins, très logiquement le nombre des demandes d'asile a quadruplé. En rappelant cela, je ne jette la pierre à personne. Les délais d'instruction des demandes se sont alors allongés, atteignant parfois jusqu'à trois ans − trois ans d'incertitude, de doute, pour les immigrés concernés. Face à cet afflux, l'administration, complètement débordée, s'est trouvée dans l'incapacité d'organiser la reconduite à la frontière des personnes déboutées. C'est la démonstration de l'échec de toute régularisation générale.