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Intervention de Jérôme Chartier

Réunion du 3 mai 2010 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

Il n'est pas question de fanfaronner, monsieur Eckert. La Grèce est dans une situation périlleuse. N'y a-t-il pas lieu de se féliciter de la réaction des pays de l'Eurogroupe ? Pour ma part, je le pense. Personne, il y a encore quelques mois, ne pouvait imaginer qu'ils réagiraient ainsi face à la situation grecque. Vous savez très bien, vous qui êtes un fin observateur de la politique économique, qu'un grand nombre de personnalités au sein de la zone euro étaient opposées à ce que nous votons ce soir. Par conséquent, la décision prise par l'Eurogroupe est la première décision – concertée et unanime – de politique économique majeure après Maastricht. L'événement est considérable et je le qualifierai d'historique. Nulle fanfaronnade dans cette affaire. Il s'agit d'une première pierre de ce qui pourrait être, enfin, la politique économique de la zone euro.

Reconnaissons que nous avions mis la charrue avant les boeufs. Nous avions décidé le principe d'une monnaie commune sans en tirer les conséquences, à savoir se doter d'une politique économique. Dix-huit ans après, nous en payons le prix. Certains ont joué avec des déficits abusifs. Par conséquent, parce que la solidarité de la zone euro est nécessaire, les autres sont collectivement obligés d'assumer la responsabilité prise par un État, lui-même obligé de prendre des décisions très rudes pour sa population en présentant un plan budgétaire acceptable, se situant en dessous des critères de convergence de Maastricht.

Oui, ce plan d'aide était nécessaire. Oui, il s'agit d'un événement historique. Oui, il fallait le souligner et il n'y a là aucune fanfaronnade.

Le débat a également permis de mettre en relief deux éléments importants. À qui la faute ? Au-delà de la décision des Grecs de provoquer du déficit budgétaire, qui est responsable ? Les agences de notation, les banques ? Et puis qui va payer ?

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