C'est donc aussi une victoire des marchés.
Dernier élément, qui me paraît le plus important : les banques – le débat l'a montré – s'en sortent finalement bien. Une fois de plus, les risques supportés par les États vont se substituer, et probablement dans la durée, aux risques actuellement supportés par les banques. Nous regrettons d'autant plus votre absence de volonté de taxer le système bancaire. Nous vous l'avions proposé ; vous avez refusé de nous suivre.
Les États vont se substituer aux banques, pour ce qui est du fonctionnement de l'économie et de l'organisation de la finance internationale. Il nous semble que la contrepartie serait d'avancer sur la question de la taxation des bénéfices des banques. Des pistes existent, elles ont été explorées, mais vous les avez malheureusement abandonnées.
Le groupe socialiste restera vigilant quant à la mise en oeuvre des mesures de régulation et au suivi, dont M. le président de la commission des finances a souligné la nécessité.
Nous voterons néanmoins ce texte, mais sans triomphalisme. Restons humbles ! Il ne s'agit pas d'une grande victoire ni de la France, ni du Président de la République, ni de l'Europe. Il s'agit d'éteindre un incendie qui menace de s'étendre à l'ensemble de notre Communauté. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)