Je ne ferai que deux remarques.
D'une part, si nous étions effectivement dans le cadre de la solidarité européenne dont tout le monde se gargarise ici, le prêt ne serait pas à 5 % ! J'ajoute même que, quand on connaît les conditions de refinancement auprès de la Banque centrale européenne, on peut s'interroger sur la marge permanente offerte aux banques pour assurer le refinancement des États. La proposition de M. Brard me paraît donc de bon sens, même si Mme la ministre nous a bien expliqué tout à l'heure que certains pays ne pourraient pas se situer à ce niveau-là de taux d'intérêt.
D'autre part, je réponds à M. de Courson qu'en cas de cessation de paiement de la Grèce, il serait tout à fait possible de revenir à la drachme, qui serait fixée au niveau auquel elle était lorsque la Grèce est entrée dans la zone euro ; ensuite seulement, elle serait dévaluée : cela équivaudrait à une cessation de paiement sur 30 % environ de l'ensemble. Mais vous verrez que vous arriverez très prochainement à ces 30 % de cessation de paiement : compte tenu de ce que vous venez d'expliquer, la Grèce ne peut en vérité pas s'en sortir. Elle est prise dans un piège sans fin.
(L'amendement n° 11 n'est pas adopté.)