Pas vraiment, monsieur le président : vous avez une vue trop globalisante.
Qui peut comprendre que la solidarité entre les États de l'Union européenne puisse être financièrement intéressée ? Alors qu'Athènes est au bord de la faillite, alors que la population grecque manifeste et se met en grève pour la défense de ses droits et de ses salaires, alors qu'un plan de casse sociale sans précédent est en train d'être mis en place par le FMI et les instances européennes avec le soutien actif du gouvernement grec, qui pourrait comprendre que des États comme l'Allemagne ou la France puissent faire des profits en vendant de l'argent à la Grèce ?
Aujourd'hui, Bercy se procure de l'argent à cinq ans à 2,28 %. Le prêter à la Grèce à un taux de 5 % rapporterait des intérêts. Par humanité, par respect pour le sens même des valeurs que nous avons vocation à défendre ensemble, pour que le principe de solidarité conserve tout son sens, nous vous demandons d'adopter cet amendement.