Le plan d'austérité qui va s'abattre sur la Grèce taillera dans les dépenses publiques, pour le plus grand bonheur des banquiers et des intérêts privés, pour le plus grand malheur du peuple grec. Le chômage, les bas salaires, la santé inaccessible, l'éducation au rabais : voilà ce qui menace les Grecs aujourd'hui. Désormais, l'État grec surendetté est passé entre les mains des banquiers. Il y a donc fort à parier que les nouveaux maîtres de l'Acropole continueront ce qu'ils ont toujours fait : spéculer plus pour gagner plus. Si les spéculateurs gardent leur pleine latitude d'action, la population grecque va continuer à souffrir. Il faut donc les obliger à diriger leurs investissements vers des projets susceptibles d'accroître le patrimoine collectif de la Grèce, vers des projets susceptibles donc de profiter à tous les Grecs.
Comme le disait Keynes, la dépense publique a un effet multiplicateur sur l'activité économique : au lieu de supprimer des postes de fonctionnaires, de réduire le pouvoir d'achat des citoyens, de les fragiliser en faisant peser sur eux la menace du déclassement, il faut rehausser les salaires, rétablir la confiance des ménages et mettre en oeuvre une politique de grands travaux. Voilà des solutions de compromis qui devraient être mises en oeuvre pour remettre la Grèce sur pied.
Les banquiers nous ont largement prouvé ce dont ils étaient capables. Ne les laissons pas continuer et obligeons-les à assainir durablement la situation économique de la Grèce.
(L'amendement n° 12 , repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)