Monsieur le président, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le président de la commission des affaires étrangères, monsieur le rapporteur, monsieur le rapporteur pour avis, mesdames et messieurs les députés, c'est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'un ministre chargé spécifiquement de conduire la politique d'immigration de notre pays s'exprime devant la représentation nationale. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Nicolas Sarkozy, comme ministre d'État, avait appelé cette innovation de ses voeux ; c'est comme Président de la République qu'il l'a rendue possible grâce à la création du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement.
Ce ministère est à la fois novateur et ambitieux.
Novateur, car son champ de compétences couvre l'ensemble du parcours d'un étranger candidat à l'immigration en France, depuis l'accueil au consulat jusqu'à l'intégration dans notre pays et l'accès à la nationalité française, ou le retour dans le pays d'origine. Pour créer ce ministère régalien, il a fallu bousculer des habitudes administratives. Nous y sommes parvenus.
Ambitieux, car il s'agit de mettre en oeuvre une politique qui respecte l'équilibre attendu par les Français. Nous serons fermes à l'égard des immigrés qui ne respectent pas les lois de la République, comme nous protégerons ceux qui respectent nos règles et nos valeurs.
Le projet de loi relatif à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile est, ainsi, la traduction concrète d'engagements pris par le Président de la République devant les Français.
Tous nos compatriotes le savent bien : le problème des trente dernières années, ce n'est pas l'immigration en soi, mais plutôt l'absence d'une politique d'immigration réfléchie, cohérente, déterminée. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)