Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je voudrais à mon tour faire part aux membres de la représentation nationale qui se sont exprimés dans la discussion générale, à gauche comme à droite de cet hémicycle, de la reconnaissance du Gouvernement tant en ce qui concerne la méthodologie suivie que la gestion du calendrier par la commission des finances. Nous sommes allés aussi vite et aussi loin que possible en suivant la ligne tracée par le gouvernement français pour anticiper la politique d'accompagnement d'un pays qui traverse la crise que nous savons et dont nous sommes solidaires.
Je m'adresse à celles et ceux qui ont fait part de leurs interrogations. Je ne reviendrai pas sur les modalités de prêt. Mais les choix du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et des instances de l'Union européenne ne sont pas seulement compatibles, ils sont aussi de nature à exercer une pression vertueuse sur le gouvernement grec, il faut le rappeler, pour qu'il mène à bien les réformes structurelles. Nous ne voulons pas faire de l'argent sur le dos de la misère grecque ou sur les difficultés du peuple grec ; nous voulons équilibrer des politiques publiques et en terminer enfin avec une insincérité de présentation des comptes pour aller vers un élément mieux partagé et mieux vécu par tous les partenaires de l'Union.
À celles et ceux qui se sont interrogés sur le volume ou l'enveloppe, j'indique que la règle retenue est celle du prorata – Christine Lagarde l'a développé avec le talent qu'on lui connaît. Pour ce qui est de la position française, je dirai que notre soutien a le même niveau d'exigence que celui de nos voisins et amis allemands concernant la mise en place dans le calendrier des trois années de réformes structurelles qui, nous le reconnaissons, seront douloureuses et nécessiteront un engagement total du gouvernement grec et, bien sûr, l'acceptation par la population. Nous essaierons d'être à leurs côtés pour les accompagner en ces temps difficiles.
Pour conclure, je me tournerai vers Nicolas Dupont-Aignan en rappelant un combat qui a vigoureusement animé la famille politique à laquelle nous appartenions – et dont beaucoup de membres sont ici présents –, autrement dit la famille gaulliste, au moment de Maastricht. Cher Nicolas Dupont-Aignan, tout en respectant vos convictions, je vous répondrai qu'il faut raisonner en creux et imaginer que, conformément à vos idées, le traité de Maastricht n'ait pas été appliqué ni, par conséquent, la monnaie unique. La situation serait bien pire !