Je vous remercie, monsieur le président, même si j'apprécie toujours modérément que l'on rationne mon temps de parole !
Nous sommes aujourd'hui appelés à examiner le projet de loi de finances rectificative qui fait suite à la décision du Gouvernement d'apporter à la Grèce une « aide » financière – je le disais tout à l'heure, les guillemets sont de rigueur.
Face à cette situation, je dois confesser un certain trouble, voire un trouble certain : soit le Gouvernement est réellement convaincu que ce prêt constitue une aide salutaire pour la Grèce, soit il pousse l'ironie très loin. En effet, comment considérer sérieusement un prêt à 5 % à un pays comme une aide, alors que les vautours de la finance obscurcissent le ciel d'Athènes et s'apprêtent à fondre sur la Grèce – n'est-ce pas, madame la ministre ?