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Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 3 mai 2010 à 18h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

L'Union européenne est intervenue tardivement ce qui reste une erreur, Jérôme Cahuzac l'a à juste titre rappelé.

Comme le note l'exposé des motifs du projet de loi, tout s'est déclenché par l'annonce, en octobre 2009, par le nouveau gouvernement socialiste grec, d'un trou dans les prévisions 2009 du gouvernement conservateur battu.

Dès janvier 2010, la spéculation a commencé et il a fallu attendre le courant avril, au moment où l'État Grec devait déjà faire face à des remboursements, pour que soit annoncé un engagement européen plus solidaire.

Les analyses « nationales » tendant à faire croire que ce seraient les citoyens de chaque État qui paieraient la dette et donc les « fautes » des autres ont joué leur rôle dans l'attentisme ambiant alors qu'il ne s'agit que de prêts. Elles cachent, il est vrai, parfois des stratégies économiques strictement nationales visant, par exemple, la primauté à y exporter. Ainsi, le refus de l'Allemagne de s'engager vis-à-vis de la Grèce n'a fait qu'accroître la spéculation et a contribué à l'endettement du pays !

Par ailleurs, la réaction de la Banque centrale européenne regrettant que le FMI soit sollicité ne peut manquer d'interroger : comment une banque centrale qui refinance au taux de 1 % des banques, qui elles-mêmes financent des spéculateurs, ne pourrait appliquer un taux de refinancement aussi avantageux à un État ?

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