Mais souvenez-vous, mes chers collègues, de cet aphorisme d'Étienne de La Boétie : « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. ». Notre peuple, pas plus que le peuple grec, n'a vocation à vivre à genoux. Malheur à ceux qui veulent lui imposer cette posture !
Mes chers collègues, parce que vous avez l'occasion de vous lever au nom de tous ceux que vous représentez dans cet hémicycle, parce que ce n'est pas la Grèce qui a une dette envers nous, mais parce que c'est toute l'Europe qui a une dette envers le peuple grec, je vous demande, en votre âme et conscience, de réfléchir. Pensez à notre histoire ! Pensez aux ponts qui se sont établis entre nous dans les moments les plus difficiles de notre histoire ! À ce moment-là, vous ferez le bon choix en votant cette motion de renvoi en commission, parce qu'il y a d'autres solutions que ce qui nous est proposé.
Si, d'aventure, la motion que je viens de défendre n'était pas adoptée, nous développerions nos propositions tout au long de la discussion. Nous ferons la démonstration que la piste que vous avez empruntée est unilatérale. Elle va toujours dans le même sens, à savoir abonder les ressources de ceux qui ne vivent que du malheur des autres. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)