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Intervention de Gilles Carrez

Réunion du 3 mai 2010 à 18h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

général. L'évolution de l'économie grecque sur ces dix dernières années montre qu'elle a beaucoup perdu en compétitivité, la dégradation de son solde commercial en est une preuve.

Enfin, le fait que la Grèce n'ait pas été très rigoureuse sur ses statistiques a pu faciliter le déclenchement, le déferlement de la spéculation. Des difficultés étaient déjà apparues en 2004 ; depuis, il a fallu constamment corriger les statistiques grecques. Rappelons qu'à l'automne dernier, la Grèce évaluait encore son déficit de l'année 2009 à six points de PIB alors qu'il se situera entre 13,5 et 14 points.

Dans ces conditions, nous devons intervenir. Certains se demandent pourquoi. Permettez-moi un parallèle osé : souvenez-vous de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 – too big to fail – et du déclenchement de la crise mondiale. L'on ne peut pas ne pas intervenir en Grèce car les risques financiers pour l'Europe et la zone euro seraient considérables.

Prenons l'Allemagne et la France. Si l'on globalise les engagements directs sur la dette souveraine grecque ou indirects sur l'économie grecque de l'ensemble des établissements financiers – banques, assurances – de l'Allemagne et de la France, nous avoisinons les 120 milliards d'euros.

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