Monsieur Labé, vous dites qu'il y a d'un côté les cinémas qui n'ont pas investi et ne répondent plus aux attentes du public, et de l'autre ceux qui ont investi et n'arrivent plus à faire face à leurs charges. Vous n'avez pas été signataire de l'accord conclu fin 2009 par Canal + et une partie du cinéma français, et vous regrettez que la renégociation ne se déroule pas dans le cadre d'un front uni. Pouvez-vous nous dire où en sont les discussions ? Vous avez par ailleurs écrit qu'il faut proposer une série de mesures pour aider les établissements les plus fragiles. L'exonération de la contribution économique territoriale supposera que les communes votent cette mesure…
Madame Scotta, vous exprimez dans la presse les inquiétudes d'un secteur du cinéma fragilisé à l'extrême. Le principe de VPF retenu par la proposition de loi ne fait pas l'unanimité, faute de garanties sur les contreparties.
Enfin, les salles d'art et d'essai sont confrontées au vieillissement du public. Pour se maintenir, ce cinéma devra convaincre les jeunes, habitués à accéder aux divertissements chez eux ou sur leurs téléphones portables.
Pour conclure, ne craignez-vous pas que l'on en arrive à une « autodistribution », et notamment à l'utilisation de Facebook pour vendre des films ?