Enfin, M. Dosière a eu raison sur un point en citant l'économiste polynésien. Oui, il faut la municipalisation. Dans le prochain statut, abandonnant les hypocrisies qui ont meurtri la Polynésie française pendant tant d'années, il faudra laisser plus de libre champ aux acteurs économiques, aux créateurs d'entreprises, aux partenaires sociaux, pour qu'ils soient moins dépendants de la sphère politique. Le Conseil économique, social et culturel de la Polynésie a de vrais atouts. Les personnes qui appartiennent à la société civile sont bien plus utiles à la collectivité que la majorité de leur classe politique. Pour éviter le clientélisme et la paralysie de la vie économique et sociale, il faudra faire en sorte que les acteurs économiques soient plus présents. En effet, nous parlions d'instabilité institutionnelle, mais l'économie polynésienne est aujourd'hui en panne. J'ai entendu les beaux discours à la tribune de ceux qui disent penser d'abord à ceux qui souffrent de manquer de travail, de logement, voire parfois tout simplement de perspectives éducatives. Si l'économie est en panne, il faut redonner la parole au peuple. Si la politique n'est pas capable de répondre à ce problème, il faut libérer les énergies.
Les Polynésiens veulent un vote. Parce que le Gouvernement aura fait un acte courageux, y compris au regard du passé, j'espère qu'ils sauront saisir cette occasion pour se débarrasser définitivement de ce prétendu duel Flosse-Temaru, qui n'était qu'un duo infernal dont ils ont bien trop souffert ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)