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Intervention de Louis Giscard d'Estaing

Réunion du 28 avril 2010 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Giscard d'Estaing :

À mon tour, monsieur le ministre, j'aimerais vous interroger sur la crédibilité des instances de contrôle, qu'elles émanent de l'Union – comme Eurostat –, de la BCE ou du FMI.

Vous avez rappelé que les agences de notation avaient évolué récemment sur la dette souveraine des États. Je m'étonne cependant que les instances de contrôle n'aient pas cherché plus activement des informations dans ce domaine. Si l'on peut comprendre que le précédent gouvernement grec ait cherché à dissimuler les dérives anciennes de ses finances publiques, il est plus étrange que les instances européennes aient à ce point manqué de vigilance. Dès lors, est-il pertinent de conforter leurs missions ?

La date du 10 mai nous rappelle certains souvenirs, en matière de plan de rigueur et de dévaluation. Au moment de la création de l'euro, aucun mécanisme d'ajustement n'a fonctionné à l'égard de la drachme, dont la conversion en euros a été fixée sans tenir compte de certaines réalités. Il existait alors un billet de 100 drachmes, correspondant à 20 centimes d'euros. Ce simple exemple montre l'écart entre le niveau de vie des Grecs et le niveau de la nouvelle devise. La création d'un billet d'un euro me semble indispensable pour aider les habitants de certains pays à comprendre la transformation quantitative qu'a opérée le passage à la monnaie commune.

Pouvez-vous nous confirmer que l'exposition de la France au risque souverain grec est supérieure ou équivalente à celle de l'Allemagne ?

J'aimerais également que M. le président de la Commission nous indique s'il a prévu d'inviter le directeur général du FMI, dont le rôle est particulièrement sensible en ce moment, à s'exprimer devant la Commission.

Enfin, autre sujet, l'aide à Haïti, dont vous avez indiqué qu'elle prenait la forme d'un transfert de crédits, est-elle assurée et dans quelle mesure sera-t-elle consolidée par l'apport des collectivités locales qui ont voté des subventions à cette fin ?

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