Je remercie le groupe socialiste de l'esprit de responsabilité dont il fait preuve. Il est précieux que la position française s'exprime de manière unanime. Cela dit, s'il importe de témoigner notre solidarité envers la Grèce, il faut aussi faire accepter par l'opinion publique les conditions dans lesquelles elle s'exprime. Si nous avions retenu une logique de dépense budgétaire, un tel choix, compte tenu de notre niveau de déficit et d'endettement, aurait probablement soulevé des interrogations parmi les Français.
Les conditions de prêt s'inspirent de deux idées simples : d'une part, il faut adresser à la Grèce un double message de solidarité et d'exigence, la confiance n'excluant pas le contrôle ; d'autre part, le dispositif de soutien a été calqué sur les règles appliquées par le Fonds monétaire international. Je ne crois pas que l'on puisse contester cette position, qui semble suffisamment stable sur le plan politique pour nous permettre d'avancer vers un projet de gouvernance européenne et apporter à la Grèce un soutien pendant les trois années à venir.