Pardon, chère collègue.
Peut-être les autoritéss sont-elles plus vertueuses à Rouen mais, à Agen, on m'a dit que des dérogations avaient toujours été accordées depuis 1970. Mes prédécesseurs ont même délivré une dérogation à une chaîne qui s'appelle Metro. Le MIN en est-il mort ? Non, il se transforme. Ainsi, la fonction de mise en relation directe des producteurs, des épiciers et des grossistes remplie par le carreau est en train de se marginaliser, et c'est là une tendance qui ne peut être enrayée.
La commercialisation en direct, qui était l'un des objectifs des décrets de 1970, c'est fini ! La grande distribution ne se sert pas aux MIN. Les canaux commerciaux passent ailleurs, y compris ceux de grand export.
Les MIN ne sont plus le lieu des circuits courts et de la fixation des prix. Tels étaient pourtant leurs deux objectifs initiaux. En fin de compte, nous violons le droit européen et nous contrarions les intérêts du plus grand nombre : agriculteurs, commerçants, épiciers. Et, de toute façon, sur le plan économique, le dispositif est condamné.