Cette organisation permet des filières courtes, de l'agriculture raisonnée, et le soutien de nos producteurs locaux. On parle sans cesse de ces sujets, parfois même on s'en gargarise. C'est pourtant cela que votre texte, tel qu'amendé par la commission, va mettre par terre !
Quatrième élément : l'aménagement du territoire. Alors que nous allons aborder la discussion du Grenelle II, j'espère que nous partageons la préoccupation de limiter les émissions de carbone. Quand l'ensemble de ces fruits et légumes ou de ces produits de la marée vont faire des centaines de kilomètres, voire plus, pour venir de grandes centrales de distribution au lieu d'être livrés par nos producteurs locaux, je peux vous assurer que les effets sur l'environnement seront tout autres.
Il y a donc aujourd'hui quelques bonnes raisons pour revenir au texte présenté par le Gouvernement, que nous avions travaillé pendant de longs mois avec Hervé Novelli, afin de préserver une organisation qui est celle de l'ensemble des marchés d'intérêt national français, et pas simplement de Rungis, sans parler de l'installation de la grande distribution dans le XVIIIe arrondissement. En revenant au texte initial, nous montrerons que nous avons conscience de toute l'importance que revêt l'activité des ces grands marchés : 4,5 millions de tonnes de produits frais par an, 26 000 emplois, un véritable aménagement du territoire, et des producteurs qui vont se sentir soutenus à cette occasion. Ce soir, ils nous regardent et sont inquiets de la position que nous allons prendre.