Cette humiliation n'est ni à l'honneur du Parlement ni à celui de ce gouvernement. Quels étaient les objectifs de ces trois amendements qui, sans doute, bouleversaient véritablement les choses ? D'abord, l'exigence de la double signature pour les crédits à la consommation. Nous savons tous que le défaut de double signature est certes à l'origine de quiproquos, mais souvent de situations dramatiques pour celui qui n'a pas su que son conjoint s'était endetté. Ensuite, la moralisation du démarchage du crédit à domicile, amendement présenté par notre collègue Lionel Tardy. Enfin, tenez-vous bien, la remise en cause du projet de livret épargne pour les microcrédits. Ainsi, rien n'est passé, aucun amendement ne devait être voté ! Tel est le sens du dialogue de ce gouvernement !
Dans ces conditions, je l'ai dit tout à l'heure, si nous avions déjà des raisons suffisantes de voter contre ce projet, nous en avons une de plus. Et si nous avions encore le moindre état d'âme, tel n'est plus le cas ! Ce débat était bouclé d'avance. Nous ne pourrons donc pas nous associer à cette mascarade ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe GDR.)