Monsieur le ministre de l'agriculture et de la pêche, l'agriculture représente depuis toujours l'une des forces économiques incontournables de notre pays.
La crise à laquelle nos agriculteurs sont confrontés depuis deux ans, toutes productions confondues, commande des réponses rapides et adaptées, véritable défi que nous devons relever si nous voulons sauver cette exception française.
Aujourd'hui, des milliers de céréaliers se retrouvent à Paris pour lancer un cri d'alarme face à la baisse des cours mondiaux, aux fluctuations des prix des marchés de céréales, qui ont entraîné une baisse de 51 % de leur revenu en 2009, et aux contraintes environnementales, sans cesse croissantes.
Monsieur le ministre, je sais que vous mesurez, comme nous tous, la profonde détresse et l'inquiétude légitime des paysans français.
Ainsi, dès novembre dernier, vous avez lancé un plan de soutien exceptionnel à l'agriculture, comprenant des mesures bancaires et des allégements de charges ; 1,8 milliard d'euros de prêts bonifiés et 650 millions d'euros d'aides publiques ont été débloqués à cette occasion.
Dans le prolongement des annonces faites par le Président de la République lors de son déplacement dans l'Essonne le 6 avril dernier, vous avez également installé un comité de suivi sur la situation des grandes cultures, destiné à résoudre les problèmes conjoncturels et structurels.
Cependant, ces mesures doivent être poursuivies et complétées afin d'assurer la pérennité des filières agricoles.
En effet, nos agriculteurs souhaitent un revenu décent et stable qui leur permette de vivre de leurs productions, l'allégement des contraintes administratives, la poursuite de la recherche et de l'innovation et la juste reconnaissance de leur participation à la protection de l'environnement.
Alors que votre projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche arrive devant la représentation nationale, pouvez-vous nous préciser, monsieur le ministre, vos propositions pour stabiliser les revenus des agriculteurs, renforcer la compétitivité de l'agriculture, sauvegarder les terrains agricoles et instaurer une véritable politique de l'alimentation ?
Monsieur le ministre, je compte sur vous, nous comptons sur vous pour ne pas laisser tomber la « ferme France » ! (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)