C'est un fil d'espoir que l'on doit tisser, et qui met à bas tous les discours selon lesquels certaines personnes seraient condamnées à rester éloignées de l'emploi.
Néanmoins toutes les propositions qui permettront de renforcer notre dispositif seront les bienvenues. Au passage, je rappelle que si nous avons beaucoup discuté de la prestation financière elle-même, il y aura également des mécanismes d'accompagnement et de soutien que nous aurons l'occasion de décrire tout au long du débat.
Madame Touraine, vous avez raison : parmi les personnes les plus fragiles, figurent les femmes. Je le redis, et je le montrerai, chiffres à l'appui : la majorité des bénéficiaires du dispositif seront des femmes et des familles monoparentales. Cela est malheureusement assez logique, compte tenu des situations de précarité et de pauvreté. C'est pourquoi je ne crains pas l'argument en faveur de l'aide des personnes à temps partiel. Ce sont aujourd'hui celles qui cumulent le plus de difficultés : elles n'arrivent pas à passer au plein-temps, soit parce que l'employeur ne le veut pas, soit en raison de l'ampleur des charges familiales quand elles font partie d'une famille monoparentale ; de plus, elles sont pénalisées car leurs revenus sont iniques. Grâce au revenu de solidarité active, leur revenu augmentera de 25 % à 30 % ; plusieurs mécanismes seront mis en place, dont un fond de 150 millions d'euros pour aider à résoudre certains problèmes temporaires, tels que la garde d'enfant. Ces personnes seront bien évidemment encore plus aidées que les autres parce qu'elles ont davantage de problèmes.
Je veux également revenir sur la question du financement du dispositif.
Quand on discute avec les gens concernés par le RSA, je peux vous dire que le bouclier fiscal est peu évoqué. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)