Monsieur le secrétaire d'État, vous affirmez que cette réforme respecte le dialogue social. Permettez-nous de considérer que les signes d'un tel respect ne sont guère nombreux. Il nous semble difficile de s'en réclamer lorsqu'un texte rejeté par la totalité des organisations syndicales est présenté au Parlement sans aucune modification. Vous auriez au moins pu nous soumettre un texte modifié afin de donner l'impression que vous aviez tenu compte de certaines des observations et des contestations que vous avez entendues.
Par ailleurs, je constate que, pour le moment, Mme Bachelot est absente. Il est regrettable qu'elle ne soit pas au banc du Gouvernement. Bien que le Gouvernement soit un, nous ne pouvons pas reprocher au secrétaire d'État de ne pas être en mesure d'apporter des réponses précises à des questions portant sur un domaine qui ne relève pas directement de sa responsabilité. Reste que des questions claires ont été posées à Mme Bachelot, auxquelles elle a refusé de répondre. Elle a un talent infini pour n'apporter aucune réponse précise, tout en faisant preuve d'une très grande courtoisie.
À quelques semaines, quelques mois tout au plus, de la réforme des retraites, qu'est-ce qui impose de supprimer toute référence à la pénibilité du travail des infirmières ?