Le dialogue social, c'est la discussion, c'est-à-dire l'écoute, l'échange. Les uns avancent une proposition, les autres la comprennent et renoncent à tel ou tel point qu'ils croyaient incontournable. C'est, au fond, la rencontre de deux subjectivités, d'où naît une réalité objective.
Mais, en l'occurrence, il n'y a pas eu le moindre échange. Vous imposez un marché aux infirmières, et vous achetez du temps de travail à des personnes qui, effectivement, ont besoin de gagner plus. Mme la ministre, qui vient de nous quitter au moment où la discussion devenait intéressante, nous a dit que les infirmières ne sont pas des petites filles, qu'elles sont capables de choisir. À mes yeux, c'est de la démagogie pure et simple. Les infirmières sont au bord de l'épuisement. Mais, comme tous les salariés, elles ont des besoins financiers, des enfants à élever. Malgré la fatigue, la lassitude, les vicissitudes d'une journée de travail,…