Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, nous avons entendu beaucoup de choses excellentes sur ce texte ; je vais donc réduire mon intervention à ce que mon expérience me fait tenir pour essentiel, c'est-à-dire à quatre points.
Tout d'abord, la méthodologie n'est pas loyale. Introduire dans un texte de loi dans lequel il n'a rien à faire, un article portant les prémices de la réforme des retraites – présentée comme la grande réforme de cette deuxième partie de quinquennat – ne peut pas être considéré comme correct.
Cette réforme est trop importante pour que nous l'abordions en kit. Ce n'est plus un cavalier législatif ; c'est carrément le cheval de Troie !
Deuxièmement, le troc proposé par l'article 30 ne me semble pas correct non plus. Il me rappelle un adage que nous utilisions en médecine : « On peut avoir à la fois la syphilis et un bureau de tabac… » Je vois Mme la ministre qui traduit pour des oreilles moins aguerries ! (Sourires.)