Mes amis l'ont précisé : nous allons évidemment voter ce texte, sans réelle difficulté. Il m'inspire cependant quelques réflexions.
Tout d'abord, ce gouvernement ne sait vraiment pas gérer le calendrier : on va parfois très vite, comme en matière de police et de justice – on ne compte plus le nombre de textes apparus au moindre fait divers – mais on ne consacre guère de temps à d'autres sujets, qui le mériteraient pourtant.
Cela dit, vous m'avez vraiment fait sourire lorsque vous avez répondu à notre collègue Mme Girardin préoccupée, à juste titre, par l'absence de délégué du Médiateur de la République à Saint-Pierre-et-Miquelon. Vous lui avez effectivement répondu, trois ans après ses premières demandes, qu'elle pouvait être rassurée car vous preniez bonne note de sa préoccupation. La belle affaire !
Pour ma part, cela fait tout de même deux ans que j'interpelle les différents ministres, chaque fois que j'en ai la possibilité, sur le fait que le procès de l'amiante est constamment bloqué par le Gouvernement. Chaque fois, l'on me répond la main sur le coeur : « Ne vous inquiétez pas, on s'en occupe, comptez sur nous, nous en prenons bonne note, nous vous recevrons bientôt, et nous vous donnerons des informations et des nouvelles rassurantes ! » Depuis deux ans, j'ai perdu espoir, même si je ne demande qu'à voir l'espoir renaître, tout comme j'espère que Mme Girardin pourra un jour vous adresser publiquement, dans cette enceinte, un souriant « merci ».