Monsieur le président, mes chers collègues, ma question porte sur la revalorisation du métier d'enseignant.
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous avez annoncé la mise en oeuvre d'un pacte de carrière qui tend à dynamiser la gestion des ressources humaines dans l'éducation nationale dès la rentrée 2010, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir. Ce pacte propose en effet un véritable droit à la formation, favorise la mobilité, renforce la médecine du travail et ouvre de nouvelles perspectives aux enseignants.
Au cours des auditions menées dans le cadre de la mission parlementaire sur la mise en oeuvre du socle commun de compétences qui nous a été confiée, nous avons pu constater la souffrance et souvent le manque de considération que subissent les jeunes enseignants et, plus largement, la communauté éducative dans son ensemble.
La revalorisation que vous proposez doit inévitablement porter sur l'image des professeurs. Le soutien médical et psychologique est fondamental. À ce jour, seule la visite médicale d'embauche est obligatoire. À cet égard, permettez-moi d'évoquer le cas d'une amie très chère, professeure des écoles, qui vient de décéder à l'âge de trente-six ans, alors qu'une visite médicale aurait permis de la sauver.
Nous proposons dans notre rapport des politiques de vie scolaire ambitieuses : bivalence, présence accrue des enseignants au sein des établissements scolaires. Mais il ne s'agit que d'un rapport.
Les objectifs assignés à ce jour aux enseignants supposent des efforts de plus en plus importants en matière de formation professionnelle et d'organisation des emplois du temps.
Ma question sera simple, monsieur le ministre : pouvez-vous nous exposer votre ambition pour l'avenir professionnel de nos jeunes enseignants, dont le métier a bien changé au cours de ces dernières années ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)