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Intervention de François Asensi

Réunion du 6 avril 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Trafic de stupéfiants dans les banlieues populaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur.

La drogue fait plus de victimes que le terrorisme. À Sevran, dans ma circonscription, sept morts par violence sont à déplorer depuis dix mois. Pourtant cette ville attend toujours une UTEQ.

Cette réalité est connue, tout comme la terreur et le contrôle social exercés par ces réseaux mafieux sur les habitants, dans des centaines de quartiers en France. L'émission racoleuse de TFl tournée à Tremblay-en-France, tout comme la Une caricaturale du Monde, n'ont rien révélé que nous ne sachions déjà, et que je dénonce depuis des années.

L'État prend-il la mesure de l'enracinement économique et social du commerce de stupéfiants ? Comment expliquer que la justice ait si peu recours à la procédure de témoignages sous X ? C'est le seul moyen de briser la loi du silence.

Il faut dans chaque commissariat une cellule d'investigation au plus près du terrain, pour prolonger le travail remarquable de la police et des douanes.

Aucune excuse sociale ne peut justifier l'incendie d'un bus à Tremblay-en-France, en représailles au démantèlement d'un réseau.

Reste que le terreau de la pauvreté et de la désespérance sociale progresse et gangrène ces quartiers. Depuis 2005, ils continuent de s'enfoncer dans la relégation sociale.

Le dernier rapport de l'ANRU dénonce l'absence de mixité sociale et les lacunes de la rénovation urbaine. Le grand ensemble de Tremblay, c'est 3 000 logements sociaux d'un seul tenant, la plus grande cité de Seine-Saint-Denis et vingt-cinq tours.

Pourquoi ses habitants ont-ils été punis par le gouvernement précédent, qui leur a refusé l'intégration à l'ANRU ?

Il faut choisir : la loi du plus fort et le culte de l'argent roi ou la justice, l'égalité et la fin des ghettos. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)

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