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Intervention de Jean Gaubert

Réunion du 8 avril 2010 à 15h00
Réforme du crédit à la consommation — Article 1er b, amendements 239 16

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Gaubert :

Monsieur le rapporteur, vous avez raison de dire qu'il s'agit d'un crédit simple, trop simple justement. Ce sont quelques jours, quelques semaines, quelques mois de bonheur et de quiétude pour quelques années, voire quelques dizaines d'années, de malheur ensuite. Vous le savez bien, car lorsque les gens se trouvent en situation de surendettement, rien n'est simple. Il vaudrait mieux parfois que ce soit un peu moins simple au début pour que cela soit un peu plus simple après. C'est un argument sur lequel vous devriez méditer comme nous le faisons.

Il est si simple de dire aux gens « il n'y a qu'à », « il faut qu'on ». Ils n'attendent que ça. La semaine dernière, nous avons eu le même débat sur les jeux en ligne : il fallait que ce soit simple. Mais, au final, quand il s'agira de payer, ce ne sera pas simple pour tout le monde.

C'est cela qui nous oppose.

Comme le soulignait François Brottes, avant le crédit renouvelable, le crédit à la consommation existait déjà. Et si l'on supprimait ce type de crédit, les mêmes sommes seraient distribuées dans d'autres conditions et sans doute avec beaucoup plus de sûreté. Le secteur bancaire peut s'en sortir, car il joue sur le nombre. Mais qu'en est-il des consommateurs et des familles ?

CRESUS, cet organisme basé dans votre région, monsieur le rapporteur, et dont vous avez rencontré les membres, vous a dit combien le crédit renouvelable pesait dans les cas de surendettement de nos concitoyens. Vous ne pouvez donc pas, parce que les banques et quelques opérateurs vous le demandent, conserver ce système du crédit renouvelable, sachant que c'est un vrai cancer qui ronge une partie des familles de notre pays.

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