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Intervention de François Brottes

Réunion du 8 avril 2010 à 15h00
Réforme du crédit à la consommation — Article 1er b, amendements 239 16

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

Il est clair que si ce crédit est rechargeable, il sera comme un barillet à balles multiples. Je crois, monsieur le rapporteur, qu'il est important de reconnaître qu'il y a une vie possible pour un crédit à la consommation sans crédit revolving. La proposition de La Banque Postale le démontre.

En revanche, il n'y a souvent plus de vie après abus de crédits revolving – nous en avons donné maints exemples au cours de la discussion générale. Ils laissent les ménages sans espérance, sans solution, car il ne s'agit même plus de surendettement mais d'impossibilité de vivre. C'est de cela que nous voulons nous débarrasser et, pour ce faire, il faut faire montre d'audace. À cet égard, nous serons attentifs à toutes les propositions contribuant à un crédit à la consommation responsable.

Le crédit revolving porte en lui la mort de tous ceux qui y souscrivent de façon abusive. Or ils sont nombreux, car il n'y a pas de contrôle. Les organismes de crédit ne prêtent aucune attention au niveau d'endettement des souscripteurs, qui sombrent dans une misère absolue. De toutes les circonscriptions, ils nous écrivent pour nous demander de faire quelque chose et d'arrêter le massacre.

Ce que nous voulons, c'est, non pas la fin du crédit à la consommation, mais la fin du crédit revolving à 21 % d'intérêts, qui place ceux qui en souscrivent dans une situation ingérable, car ils n'auront jamais assez pour rembourser.

Madame la ministre, monsieur le rapporteur, nous vous supplions de faire oeuvre utile en supprimant définitivement ce dispositif extrêmement malsain.

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