L'amendement n° 55 tend à interdire, durant les retransmissions de compétitions et de manifestations sportives effectuées par un service de télévision et de radiodiffusion, ainsi que dans les demi-heures qui précèdent et suivent ces retransmissions, et dans les émissions consacrées à ces événements, toute publicité commerciale destinée à des sites de jeux en ligne.
Cette mesure vise à éviter une confusion pour les téléspectateurs, notamment les jeunes téléspectateurs s'intéressant, par exemple, à la Coupe du monde de football, qui semble dicter notre calendrier. Ces spectateurs peuvent en effet se retrouver dans une situation où ils seraient incapables de distinguer les faits, c'est-à-dire le match, le commentaire, normalement assuré par des journalistes ou des personnes dites consultantes rémunérées pour cela, et les conseils intéressés de ceux qui les inciteront à jouer.
Car – et cette situation est choquante – un commentateur pourra non seulement commenter le match mais aussi effectuer des pronostics sur les résultats et, à partir d'une publicité qui sera diffusée pendant l'émission ou bien un peu avant ou un peu après, proposer au téléspectateur de jouer. Ce dernier, qui peut être mineur, se retrouvera dans une situation d'entraînement. Il serait donc normal de bannir totalement cette forme de publicité.
J'ajoute qu'à partir du moment où vous n'êtes pas choqués par l'idée que l'on puisse être partenaire financier d'un club, d'une société de jeux et d'une société de production et de diffusion en même temps, le risque est que les actionnaires de ces trois sociétés aient des intérêts communs à obtenir tel ou tel résultat. Je ne dis pas que c'est ce qui se passe ni que cela se passera ainsi, mais notre intérêt est de ne pas leur en donner l'idée et, donc, d'interdire une telle situation. Sinon, vous prenez le risque…