Je concentrerai mon propos sur la réorganisation du réseau des CCI.
Le projet tend à la modernisation des organisations et des structures elles-mêmes. Il reconnaît le « fait régional » tout en faisant droit à l'exigence de proximité. Toutefois, le réseau des villes moyennes et des territoires ruraux sera inévitablement touché, la question clé étant le relèvement du seuil d'existence des chambres consulaires de 4 500 à 8 000 ressortissants. À cet égard, je souhaite alerter monsieur le secrétaire d'État sur ce qui ressemble fort au syndrome de la réforme de la carte judiciaire ; je ne voudrais pas que, dans le secteur consulaire aussi, nous assistions à une purge et j'aimerais savoir si des antennes locales sont prévues pour des missions spécifiques, notamment pour la formation. En effet, les petites CCI sont très en pointe à ce sujet. Ainsi, en pays de Fougères, la CCI a mis au point des formations innovantes en haute horlogerie, en optique et en audioprothèse. De telles initiatives ne peuvent être gérées à 150 kilomètres de distance.
En résumé, oui à la reconnaissance du fait régional, oui à la mutualisation et à l'optimisation de la dépense, mais il convient aussi de reconnaître la nécessité des missions spécifiques, notamment en matière de formation.