Je ne veux pas faire le procès de la DGA même en l'espèce j'ai l'impression qu'elle n'a pas été suffisamment présente. En ce qui concerne la maintenance, j'ai le sentiment que les autorités reviennent à des politiques plus sages et plus efficaces, au cas par cas. D'ailleurs, le fait d'avoir confié à un industriel la responsabilité de la maintenance du Rafale n'est pas en soi une mauvaise chose.
Pour le soutien du secteur aéronautique, les autorités devraient porter leur attention sur certains segments d'avenir, tels que la turbopropulsion. Il s'agit d'un défi technologique majeur pour la France.
En ce qui concerne Airbus et son organisation industrielle, je relève tout d'abord l'existence de tensions entre les sites de Toulouse et de Hambourg notamment pour l'A380. Dans le cas de l'A400M, c'est avec l'Espagne que des difficultés sont apparues. Cela rappelle celles que nous avions pu connaître dans le passé avec le Portugal pour la maintenance de certains avions de transport. Nous devons donc être très attentifs, dès à présent, sur ce que contiennent les appels d'offre, s'agissant en particulier de la maintenance pour éviter de retrouver de telles dissensions.
Je relève par ailleurs l'inquiétude des PME, qui attendent des signes de la part d'Airbus. Pour le moment, elles souffrent d'une quadruple crise : celle de l'A380, la baisse du plan de charge d'Airbus, les difficultés de Dassault avec le Rafale et, bien évidemment, celle de l'A400M.