La Commission des affaires sociales comprend de nombreux professionnels de santé et l'Ordre des médecins y est largement représenté. Cela explique sans doute la passion du débat.
La création d'un Ordre des infirmiers a été actée en 2006. On ne peut pas revenir en arrière aujourd'hui au prétexte que l'on se serait trompé.
Je me refuse également à m'immiscer dans le débat relatif au niveau de la cotisation. Je rappellerai simplement, après avoir reçu hier soir le président du conseil départemental de l'Ordre du Jura, que dans ce département le niveau d'adhésion est de 30 % contre 10 % sur l'ensemble du territoire. On observe donc des variations importantes selon les régions.
Nous sommes certes confrontés à certains représentants de la profession qui s'imaginaient être les seuls à pouvoir parler au nom de celle-ci. Forcément, la création de cet ordre dérange, mais c'est lui qui est à même d'intervenir, qu'il s'agisse de la conciliation des litiges, de l'éthique de la profession, ou encore des orientations à donner à des formations spécifiques au-delà des quatre catégories actuelles d'infirmières.
Je me refuse donc à soutenir la proposition de loi de nos collègues. Je n'ai pas de leçon à donner, mais je crois que la démocratie ordinale gagnerait à une vraie médiation au sein de la profession. C'est par la transparence et l'honnêteté que l'on fédérera toutes les énergies et que l'on rassemblera l'ensemble de la profession.